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Nature et Huiles Essentielles
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FLORICULTURE ET PARFUMERIE

ppoulain37, 5 octobre 20235 octobre 2023

 

Dès le moyen-âge, l’industrie azuréenne du cuir employait des  plantes aromatiques locales, comme le lentisque et le myrte des  maquis, pour leurs propriétés tannantes en matière production de gants parfumés. Ces artisans-gantiers allaient par  la suite développer leur  savoir-faire en direction de la parfumerie, notamment avec  l’extraction des  aromes les plus  délicats, ceux  des  fleurs. Ils furent servis en cela par  la proximité des universités italienne de Pise et française de Montpellier, par  une tradition bien  établie de commerce avec  la Méditerranée orientale, par  les qualités exceptionnelles du terroir et grâce à la mise au point de diverses innovations techniques. La principale innovation technique qui allait permettre d’extraire le parfum des  fleurs fut une invention arabe, l’alambic. Son principe repose sur  l’utilisation de la vapeur d’eau qui entraîne les composés volatils sous forme d’huile essentielle. Son usage est toutefois limité, un grand nombre d’essences ne supportant pas  la chaleur. Une seconde innovation allait considérablement enrichir la palette du parfumeur azuréen, l’enfleurage à froid.  Son principe repose sur  les propriétés solvantes des  graisses. La graisse parfumée obtenue par  ce procédé est appelée “concrète”. Il s’agit d’une version élaborée de la macération antique, laquelle consistait à dissoudre les plantes dans de l’huile chaude et permettait d’obtenir un produit dit “pommade”. Cette invention azuréenne a été popularisée par  le roman de Süskind, le parfum. Elle allait donner naissance à une nouvelle forme d’extraction, qui vient elle aussi de l’invention de l’alambic, celle de l’alcool. L’alcool permit en effet, outre la conservation des  parfums, de traiter les pommades et les concrètes pour les transformer en un produit directement exploitable, nommé “absolue”. La rose, le jasmin et l’oranger furent tout d’abord acclimatés et rapidement cultivés à grande échelle, suivis plus  tard par  de nombreuses cultures florales. Dans  le même temps, les parfumeurs allaient apprendre à tirer partie des  propriétés aromatiques de la végétation régionale. Ces cultures connurent leur  apogée entre le XIX° et le XX° siècles, avant de céder plus  récemment la place à la villégiature et aux jardins d’agréments. Les importants besoins en matière première de la parfumerie donnèrent alors le jour  à une industrie dévoreuse d’espaces. On produisit quelques 2000  tonnes de fleurs d’oranger, 1000  tonnes de roses, 500 tonnes de jasmin et 300 tonnes de violettes, ainsi  que des  quantités significatives de tubéreuse, de géranium, d’héliotrope, de jonquille, de réséda, d’œillet, de cassier ainsi  que d’autres espèces, près d’une trentaine en tout. Les cultures de plantes aromatiques  ont ainsi   façonné le  paysage et l’identité des   Alpes  méditerranéennes,  et donné naissance à une tradition d’acclimatation qui est aux origines des  paysages du tourisme moderne.

 

LES CULTURES ORIGINELLES
MYRTE,LENTISQUE ET CASSIER: LES CUIRS PARFUMES

LE MYRTE(Myrtus communis)
Le myrte est une plante connue depuis l’Antiquité pour ses propriétés   aromatiques.   Il possédait   alors   une  dimension fortement ritualisée. Le  monde  grec l’avait  ainsi consacrée à Vénus et les Juifs en usaient pour les Offices de la fête des Cabanes. Ses rameaux et ses fruits servaient à aromatiser les vins, ses feuilles à parfumer l’eau des bains. Au moyen-âge, ses baies entraient dans de nombreuses compositions médicinales, et notamment dans le “sirop myrtin de Mesué”. On retirait aussi de ses feuilles  et de ses fleurs  une eau aromatique,  dite  “Eau d’ange”, aux vertus cosmétiques. En herboristerie, les feuilles de myrte sont considérées comme astringentes, toniques et antiseptiques. Elles servent en usage externe, pour les blessures et ulcères ou, en usage interne, pour les troubles digestifs et urinaires. Plante spontanée des maquis et garrigues, elle fut très tôt utilisée dans l’industrie grassoise des cuirs parfumés, et abandonnée par la suite. L’huile essentielle qui en est extraite contient de l’alphapinène, du  cinéol et du  myrténol. Antiseptique et expectorante, elle est utilisée pour traiter les affections respiratoires.

LE LENTISQUE  ( Pistacia lentiscus)
Particulièrement résistant et supportant les sols  pauvres et secs, le lentisque est un arbuste typique du  maquis méditerranéen. Appelé aussi pistachier, il produit naturellement ou par incision une gomme à odeur forte dont on voit souvent les traces desséchées sur  le tronc. Dénommée “mastic” en Grèce, où le lentisque est plus particulièrement exploité dans l’île de Chios,  cette résine précieuse est aujourd’hui fort prisée. Comme un  grand nombre de plantes aromatiques, le lentisque était employé en pâtisserie et en confiserie. Il fut aussi pendant longtemps une sorte de chewing-gum, d’où le  nom de mastic attribué à sa résine. Sur la Côte d’Azur, le lentisque servit originellement, avec le myrte, dans l’industrie du  cuir pour ses propriétés tannantes et aromatiques. On l’employait plus largement dans la pharmacopée ancienne, pour traiter les problèmes respiratoires et digestifs, notamment les ulcères. De nos jours, on l’utilise encore dans la fabrication des amalgames dentaires. On extrait aussi par la distillation de ses rameaux feuillus  une huile  essentielle,  de couleur jaune et dont l’odeur intense possède des tonalités herbacées. Cette  huile  essentielle  est riche  en constituants chimiques, notamment myrcène, alpha-pinène et limonène. Considérée comme décongestionnante des systèmes veineux et lymphatique,  elle  est employée entre autres pour traiter  les varices et les hémorroïdes.

LE CASSIER (Acacia Farnesiana)
Le cassier est un  arbuste probablement originaire d’Amérique tropicale, qui s’est répandu dans la plupart des régions chaudes. Il atteint une hauteur de 8 à 10 m et produit des gousses noires et des fleurs jaunes dont on extrait une huile essentielle, à odeur de violette, appelée Cassie. Le cassier aurait été acclimaté en France au XVIème siècle et cultivée en Provence à partir du  XVIIème  siècle,  d’abord  pour ses gousses pour l’industrie grassoise des cuirs, puis pour la parfumerie au siècle suivant. On rapporte aussi  que son nom de Farnesiana,  ou   mimosa  de Farnèse, proviendrait de la Villa Farnèse à Rome d’où il aurait été introduit à Cannes par les moines de l’île de Lérins. Aujourd’hui quasiment disparu, le cassier occupa une place importante dans le paysage des régions littorales, à Vallauris, Mougins et le Cannet pour l’essentiel. On produisit ainsi jusqu’à quelques 30 tonnes de fleurs, avec deux variétés cultivées pour la parfumerie, le Cassier Ancien, dit aussi Cassier du  Pays (Acacia Farnesiana), qui se reproduit par semis, et le Romain (Acacia caven), qui se reproduit par marcottage. Cette variété passe pour être originaire de la plantation de la Croix des Gardes à Cannes, où l’on aurait réussi à fixer un  sujet à double floraison à la fin du  XIX° siècle. L’essence qu’on en retire entrait dans les extraits de violette, les vinaigres, fards et poudres de riz. Les fleurs du  cassier se récoltent d’août à septembre  au moyen d’échelles,  après la  rosée du   matin  et parfois l’après-midi ou le soir.  Un arbre produit entre 500  g et 1 kg de fleurs.

UN ANCETRE PRESTIGIEUX : L’ORANGER AMER ( Citrus bigaradia)
Introduit par les Arabes au moyen-âge, l’oranger amer (le bigaradier) est un  arbre rustique dont les fleurs sont délicieusement parfumées. Elles renferment un  trésor, l’essence de Neroli, à l’origine de la parfumerie moderne avec l’invention de l’eau de Cologne. Il s’agit par ailleurs d’un arbre précieux, du  fait qu’il permet la greffe de la plupart des agrumes. Avec la maîtrise de ces techniques, les horticulteurs de la Côte d’Azur ont pu  dès lors   multiplier  les  espèces d’agrumes  et en diversifier  la production et les qualités. Les surfaces mises en exploitation s’élevèrent  jusqu’à  300000   arbres. La  récolte  de la  fleur d’oranger commence fin avril-début mai. Il y a parfois aussi une floraison d’automne. La cueillette des fleurs se fait de préférence le matin, après la rosée. L’essence obtenue par distillation, le neroli, présente un  aspect rouge et une saveur âcre. Les résidus de la distillation laissent une eau parfumée, bien connue sous le nom d’eau de fleur d’oranger, un  produit de moindre valeur. Les brouts, les rameaux et les jeunes pousses laissés par la taille, permettaient l’obtention d’une essence dite de Petit Grain, utilisée pour la préparation de savons bon marché et pour une autre eau parfumée, dite eau de brout. Les feuilles de bigaradier étaient aussi récoltées et séchées pour être vendues aux herboristes. La récolte  des écorces d’orange,  les  “coulanes”,  constituait  un  dernier sous-produit important du  bigaradier, qui mobilisait une importante population féminine à la fin de l’automne. Installées devant des claies disposées au soleil, les femmes écorçaient les fruits encore verts. Une fois séchées, ces écorces étaient vendues aux fabricants de liqueurs ou de puddings. On peut aussi extraire directement des écorces, par centrifugation, une essence dite de bigarade. Les fruits parvenus à maturité, en janvier et en février, servent enfin à la fabrication de confitures. On récoltait encore leur jus apprécié comme adjuvant pour son parfum original. Par la diversité de ses sous-produits, le bigaradier permettait ainsi une exploitation étalée sur  toute l’année, et une activité complémentaire importante pour nombre de familles.

DES AMBASSADEURS  DE CHARME : LA ROSE ET LE JASMIN.
Connues depuis l’Antiquité pour la finesse de leurs senteurs, ces essences orientales constituent l’âme de la plupart des  compositions parfumées modernes.

 

LA ROSE DE MAI ( Rosa centifolia)

L’origine   du    rosier   aux  cent  feuilles   demeure  l’objet   de discussions. Souvent présentée comme une variété méditerranéenne, elle est plutôt considérée de nos jours comme un  rosier hybride, créé par des sélectionneurs néerlandais entre le XVIIe et le
XIXe siècle, voire même dès la fin du  XVI° siècle. A cette époque, on recensait en Hollande quelques 200  variétés de cet hybride, dont au moins une vingtaine existerait encore. La dénomination Rosa centifolia remonte à Linné en 1753. Parmi les variétés dont elle serait issue, on mentionne notamment Rosa damascena, une rose orientale bien connue pour ses qualités odoriférantes et encore largement cultivée en Bulgarie et en Turquie. Les parfumeurs azuréens comprirent très tôt le riche potentiel aromatique de cette variété de rose, qui demeure un  modèle en matière de parfum. La rose de mai est plantée dans des sols  frais, en décembre-janvier et commence à produire dès l’année qui suit. On taille alors les pieds pour leur donner une forme d’arceaux. La partie chaude du  terrain était généralement réservée au jasmin, et l’on pratiquait souvent des cultures maraichères entre les lignes. Les fleurs sont récoltées dans un  tablier spécialement destiné à cet usage, dès 2/3 heures le matin, et éventuellement aussi le soir.

LE JASMIN(Jasminum grandiflora)

Le jasmin, dont le nom viendrait du  persan, est attesté en Méditerranée orientale dès l’Antiquité. Parmi plus de 200  espèces, surtout cultivées en Chine dont la plupart seraient originaires, les jasmins les plus utilisés en parfumerie sont Jasminum grandiflorum, Jasminum officinale et Jasminum odoratissimum. Les deux molécules jouant un  rôle majeur dans la senteur du  jasmin naturel sont la jasmone et le jasmonate de méthyle. Les parfumeurs azuréens auraient  utilisé  comme porte  greffe la variété officinale, mieux adaptée au climat des Alpes Maritimes. La récolte du  jasmin employait avant la guerre quelques 3000 femmes, avec 800  hectares d’une culture qui représentait la première activité agricole du  département français des Alpes- Maritimes, et une main d’œuvre venant pour l’essentiel des la région italienne voisine. Au printemps, on plante en rang serré les “cavillons”, des boutures qui seront greffées “en fente” l’année suivante. Ce travail, consistant à inciser les tiges principales, était essentiellement féminin. Le greffeur passait ensuite et déposait les greffons, taillés en biseau, qu’une ouvrière ligaturait avec du  raphia. Une équipe (composée de 4 personnes) greffait ainsi quelques 2000 plants par jour. Un hectare en compte près de 100000. La 1° récolte venait en fin de sais Le jasmin se récolte entre juillet et septembre, le matin après la rosée, et parfois l’après-midi ou le soir,  dans des paniers. C’est un  travail difficile, puisque les plants sont palissés à une hauteur de 35/40 cm. Une ouvrière récolte jusqu’à 3 kilos de fleurs, soit 25000 fleurs, au cours d’une journée de 6 heures. La fleur de jasmin est traité uniquement par enfleurage. La rose et le jasmin de Grasse séduisirent notamment Coco Chanel, lorsqu’elle lança avant la guerre son célèbre  N°5.  Ces essences  raffinées participent toujours du  succès irrésistible de ce parfum, qui ne s’est jamais démenti.

LES INTRODUCTIONS MODERNES

C’est au début du XIX° siècle  que l’on assiste, dans la région de Grasse, aux principaux développements des  cultures destinées à la parfumerie. On va alors largement puiser dans les ressources du terroir. On va aussi introduire un grand nombre de plantes, acclimatées et exploitées généralement à grande échelle, et qui sont aujourd’hui abandonnées pour la plupart. La diversité de ces cultures allait considérablement enrichir la palette olfactive de  la  parfumerie  locale,   qui  ne  cessera dès   lors  de  se complexifier avec  les progrès incessants de la recherche et de l’industrie. L’extraction par l’usage de solvants est plus  particulièrement aux sources de cette diversification. Ce riche savoir faire,  aujourd’hui mondialement reconnu, emprunte ses  origines  à   la   tradition de   l’agronomie  italienne,  et  son  dynamisme au développement de l’horticulture régionale et plus  particulièrement de la floriculture. Parallèlement à l’industrie de la parfumerie, le tourisme a joué  un rôle  majeur dans cette histoire.

LE CISTE(Cistus ladaniferus)

Le  Ciste  est un   arbuste omniprésent  dans les  maquis  et garrigues du  pourtour méditerranéen, où il fleurit entre le printemps et l’été.  Il en existe  de nombreuses variétés. La variété  Cistus ladaniferus est utilisée  de haute antiquité  en parfumerie, pour la gomme qu’il sécrète naturellement, dénommée Ladanum ou Labdanum. Son odeur balsamique et ambrée, d’une concentration exceptionnelle, en faisait alors un équivalent des encens précieux dont le monde antique était particulièrement friand. Le Labdanum était alors directement récolté sur  la plante au moyen de râteaux garnis de lanières de cuir, appelés Ladanisterion, ou de peignes qui permettaient de l’extraire de la toison des chèvres qui parcouraient les maquis. C’est à partir de 1920, que les parfumeurs de Grasse commencèrent à extraire l’huile essentielle du  ciste des collines de l’Estérel. Le ciste est en effet l’un des rares végétaux à posséder des notes animales et l’essence obtenue entre ainsi dans la composition des parfums appartenant aux familles des chyprés ou des ambrés, comme note de fond. De nos jours, c’est principalement en Espagne que l’on continue de recueillir le labdanum, par immersion des rameaux feuillus dans de l’eau chaude auditionnée de soude. On extrait ensuite le labdanum à l’aide d’éthanol.  Le  labdanum est aussi  utilisé  en médecine douce, pour ses propriétés hémostatiques, cicatrisantes et antirides.

L’EUCALYPTUS(Eucalyptus globulus)

Cet arbre originaire d’Australie a récemment colonisé le bassin méditerranéen, et notamment le Maghreb, où il a servi à la reforestation. On utilisa aussi son bois pour la confection de pâte à papier et son écorce riche en tanin pour l’industrie des cuirs. Appréciée pour ses propriétés médicinales, sa sève peut être recueillie par incision et quelques espèces donnent par ailleurs une sorte de sucre, de la manne et de la gomme. L’eucalyptus n’a jamais fait l’objet de cultures particulières sur  la Côte d’Azur, jusqu’à une date récente où il fut exploité pour son feuillage en direction des fleuristes. C’est le gommier-bleu (Eucalyptus  globulus)  qui   fait   l’objet   de  la   plupart  des plantations existantes. Ces cultures perdurent encore sur  la Riviera italienne et dans la région de Grasse. On utilisa par la suite les feuilles et les fleurs des arbres acclimatés dans la région pour la parfumerie, la pharmacie et les liqueurs. On extrait en effet par la distillation de ses feuilles une huile essentielle, l’eucalyptol aussi appelé cinéol, dont la concentration peut atteindre jusqu’à 90% dans certaines variétés. On l’utilise toujours en pharmacie, sous forme d’extrait liquide, de teinture, d’essence ou de pastilles, et même de cigarettes. Il passe principalement pour soigner les affections des voies respiratoires et soulager les douleurs rhumatismales. L’eucalyptus est aussi employé en confiserie dans la fabrication de gommes au goût mentholé.

LE GÉRANIUM  ROSAT ou BOURBON (Pelargonium graveolens ou P. capitatum)

Le géranium rosat est en fait un  pelargonium, dont la caractéristique est son parfum voisin  de celui de la rose. C’est d’ailleurs cette particularité qui le définit de nos jours, sous la dénomination de Pelargonium Groupe Rosat, qui rassemble les cultivars dont l’huile essentielle possède un  parfum de rose. Cette caractérisation botanique provient d’une longue histoire d’hybridation, qui trouve ses origines dans la région grassoise, d’où les cultivars ont été ensuite diffusés dans les principales régions de production. Trois espèces sauvages originaires d’Afrique du  Sud  (qui abrite l’essentiel des 260  espèces de Pelargonium) seraient impliquées dans la genèse de ces cultivars: Pelargonium capitatum, Pelargonium graveolens ou asperum, et Pelargonium radens. Si tous contiennent de l’huile essentielle, aucun d’entre eux n’est toutefois directement impliqué dans sa production. Ils pourraient avoir été importé au 17ème siècle dans l’Ile de la Réunion (à l’époque Ile Bourbon), qui fut le principal producteur historique et demeure le standard international. La culture commerciale prit son essor au début du  XIXe siècle à Grasse, qui demeura le centre principal de production jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Parmi les nombreux hybrides de pelargonium odorants, on trouve de nos  jours une infinie variété de senteurs, dont pin, chocolat, menthe, agrumes, pomme, poivre, gingembre, eucalyptus, etc.). Les principes aromatiques, obtenus par distillation des feuilles, sont principalement citronnellol, géraniol et formate de citronnellyle. Ils passent pour avoir des propriétés antispasmodique, anti- inflammatoire et astringente. La culture de géranium “rosat” a représenté à Grasse, au  début  du   XX°  siècle,  une culture importante -avec quelques 100  hectares et 9000 tonnes-, située aux embouchures de la Siagne, du  Loup  ou de la Cagne. Les feuilles étaient récoltées de préférence avant la floraison, d’août à septembre. Les terrains humides produisaient une essence abondante mais moins fine que les terrains secs.

L’HÉLIOTROPE OU IMMORTELLE (Helichrysum stoechas)

On rassemble sous le nom d’immortelles une grande variété de plantes, dont la fleur possède la propriété de se conserver une fois  séchée. La  parfumerie  azuréenne utilisa  plus particulièrement l’immortelle commune ou immortelle des dunes (Helichrysum stoechas) dont on recense trois variétés qui sont spontanées sur  le littoral méditerranéen. Elles poussent dans les garrigues, les escarpements rocailleux et les sables du  bord de mer. L’immortelle commune fut largement cultivée pour la parfumerie au siècle dernier sur  la Côte d’Azur, jusqu’en Provence. Elle servait aussi à tresser des couronnes funéraires et ses fleurs sont toujours vendues en petits bouquets. La désignation “immortelle des Alpes” concerne par contre une autre fleur parfumée du  même type, plus connue sous le nom d’Édelweiss, et qui est utilisée pour aromatiser les liqueurs. Toujours employées en parfumerie, les fleurs d’immortelles dégagent une odeur épicée et chaude, qui fait penser au curry, et dont la tonalité particulière est typique de la végétation des maquis méditerranéens. Leurs extraits, obtenus par distillation, passent (entre autres) pour avoir des propriétés anti- inflammatoire, antitussive, antibactérienne et antifongique.

L’IRIS de Florence(Iris florentina, I. palida, I. germanica )

Il existe de nombreuses espèces d’iris, plusieurs centaines, et des milliers d’hybrides qui présentent une grande variété de couleurs. Trois variétés sont mentionnées historiquement en parfumerie.
*Iris florentina
L’Iris dite de Florence, de couleur blanche, a été introduite de l’Italie pour ses usages en parfumerie, dans la région grassoise et dans d’autres régions françaises. Elle proviendrait de Macédoine et correspondrait à l’iris de l’Antiquité grecque.
*Iris palida
L’Iris  palida,  de couleur  bleue,  était  elle  aussi  cultivée  à Florence,   et  l’on pense  que  c’est   cette  variété,   d’origine inconnue, qui était principalement cultivée à Grasse.
*Iris germanica
Les  parfumeurs usaient  aussi  de l’Iris  germanica,  supposée autochtone sur  la rive nord de la Méditerranée. On se sert exclusivement de la racine de l’iris, un  produit fort prisé, dont la saveur est âcre et amère, et qui possède une odeur proche de celle de la violette.Les racines sont mises à sécher en tas pendant des mois, voire des années, car elles ne produisent leur parfum qu’après une longue fermentation. A Grasse, on achetait ainsi des racines séchées depuis au moins trois ans. Les racines sont broyées, donnant une poudre à l’odeur très fine fort appréciée en cosmétique (c’est la célèbre poudre de riz). Elle passe aussi pour pour diminuer les douleurs des gencives, blanchir les dents et aider à leur apparition chez les enfants Au terme d’une distillation extrêmement délicate, on extrait l’essence d’iris, réputée en tant que fixateur de parfum, dont l’Irone est le principe aromatique.

LA JONQUILLE ( Narcissus jonquilla)

La jonquille est une plante à la fleur de couleur jaune d’or, similaire à celle du  narcisse,
dont elle se différencie par ses feuilles étroites en forme de joncs. La dénomination
désigne aussi, à tort, le narcissus pseudonarcissus, dit narcisse jaune. Naturalisée dans toute la région méditerranéenne, la jonquille est aussi très souvent subspontanée en Provence, en Espagne et au Portugal. La jonquille fut cultivée sur  de grandes surfaces dans l’Estérel et le Tanneron jusqu’au début du  XX° siècle, où elle fut définitivement abandonnée, en ce qui concerne ses usages pour la parfumerie. La jonquille se reproduit par bulbes. Il faut quelques 800  000  bulbes pour un  hectare de terrain, et la durée de vie d’une plantation n’est que de 3 ans. Pour la récolte, qui se tient en février, on attend que les feuilles soient complètement desséchées et l’on opère par beau temps. La cueillette d’un kilo de fleurs nécessite au moins une heure. L’extraction se fait par en fleur

LAVANDES ET LAVANDIN (Lavandula angustifolia, L. latifolia, L. stoechas)

Plantes caractéristiques de la Méditerranée occidentale, les lavandes sont disséminées dans l’ensemble de la Provence et de la Ligurie avec 3 variétés principales, qui s’étagent jusqu’à plus de 800  m d’altitude.
*La grande lavande ou  lavande vraie.
Autrefois nommée L. officinalis ou L. vera, la lavande vraie est désormais qualifiée de Lavandula angustifolia. Souvent appelée lavande anglaise, lavande des Alpes ou lavande fine, elle est considérée comme la meilleure des lavandes en ce qui concerne la qualité de son huile essentielle. À l’état sauvage, elle pousse surtout en Provence, à partir de 600  m d’altitude.
*La lavande aspic, Lavandula latifolia.
Elle occupe les terrains les plus bas. Exploitée marginalement car peu appréciée en parfumerie, elle possède une odeur très camphrée.
*La lavande stéchas, Lavandula stoechas.
Il s’agit de la lavande dont le territoire géographique est le plus vaste, puisqu’il englobe tout le  pourtour méditerranéen. Elle n’est par contre d’aucune utilité en parfumerie.
*Le lavandin, Lavandula hybrida.
A côté de ces trois variétés, c’est un  hybride naturel entre L. angustifolia et L. latifolia, le lavandin, Lavandula hybrida, qui allait donner naissance, à partir des années 1930, à une culture industrielle et à un  paysage universellement admiré. Le lavandin représente de nos jours l’espèce la plus cultivée pour la parfumerie, sa fleur étant nettement plus riche en huile essentielle que la  lavande vraie. Parmi les  diverses variétés mises  au point, la  plus prisée  actuellement est le  Lavandin Grosso avec environ 80% des surfaces plantées. Dans la  région  de  Grasse, les  fleurs  étaient depuis  très longtemps distillées sur  place au moyen de petits alambics ambulants, objet  dans nombre de villages  d’une  activité d’appoint non négligeable, avec environ 40 tonnes de fleurs au début du  siècle.  Ces cultures furent par la suite supplantées par celles conduites, à grande échelle, en Haute-Provence. La lavande demeure, de nos jours, le plus populaire des parfums.

LA MENTHE(Mentha spicata, M. piperita, M. crispata )

On regroupe sous le terme générique de menthe de nombreuses espèces de plantes,  comprenant en commun certains constituants aromatiques dont le menthol. La menthe est une antique herbe médicinale, qui entrait dans la composition de nombreuses préparations. Le genre Mentha compte, selon les classifications, entre 25 et 69 espèces qui s’hybrident facilement entre elles, ce qui crée une certaine confusion dans leur identification botanique.
* La menthe “crêpue” ou  menthe verte
Les confiseurs et les parfumeurs utilisent depuis longtemps la menthe pour ses qualités aromatiques, et plus particulièrement la menthe dite “crêpue”, pour la confection des eaux dentifrices, ou encore dans les glaces et les confiseries, notamment les bonbons, les chocolats, les chewing-gums, les pastilles, etc.
*La menthe poivrée
La variété de menthe dite poivrée fit l’objet de cultures importantes dans la région grassoise, surtout dans les vallées du  Loup,  de la Cagne et de la Siagne. La menthe poivrée dite noire et rouge, ou d’Angleterre vint remplacer à Grasse le plant autochtone. Toujours cultivé sur  le versant italien, ce dernier reviendra dans la région sous le nom de Menthe du  Piémont, et sera réhabilité pour la finesse de son essence. On dénombrait près d’une centaine d’hectares d’exploitations et une production allant jusqu’à 1 500  000  tonnes au début du  XX° siècle. La menthe se récolte en juillet et en août, juste avant sa floraison, en fin d’après-midi.

LE MIMOSA (Acacia dealbata)

Le mimosa a été introduit en Europe à la fin du  XIX° siècle. On désigne en réalité, sous le nom de mimosa, une variété d’ acacia, un  genre qui comprend environ 1500 espèces, dont les 2/3 sont originaires du  continent australien. L’une de leurs caractéristiques communes consiste dans leurs fruits en forme de gousses. Le mimosa a commencé à être planté au XIXe siècle sur   la  Côte d’Azur,  où   cette plante  exotique  a rapidement colonisé les territoires arides du  Tanneron, et par la suite les collines de la Ligurie et du Var. Elle a grandement contribué à l’image  exotique  de la  Côte d’Azur,  dans la mesure  où   sa floraison intervient en plein cœur de l’hiver. Regroupés dans la Coopérative Hortus, les exploitants de la région de Grasse cultivaient quelques 600 hectares en 1930, avec une production de 30  tonnes. Pour la  parfumerie,  on   emploie surtout des variétés tardives et très florifères, comme le Sausseron. A côté de leurs usages en parfumerie, les fleurs de mimosa font principalement de nos jours l’objet d’une importante exportation auprès des fleuristes. Le mimosa doit sa commercialisation à l’apparition de la voie ferrée, qui permit de l’expédier sur  de longues distances et à la technique du  forçage. Ce procédé  consiste  à faire  éclore  les  fleurs  dans une atmosphère contrôlée, avec une température de 25° et une hydrométrie de 85%. Sa conservation est par ailleurs assurée par l’adjonction d’une poudre dite “Chrystal”. C’est aussi grâce à un  important travail de diversification des variétés, que les horticulteurs azuréens ont réussi à rentabiliser cette activité, en assurant une production qui s’étale de décembre à mars. Parmi les nombreuses variétés recensées, on trouve le Président Doumergue, le  gaulois  et le  gaulois  astier,  le  granet,  le mirandole, le mireille, le pendula, le rêve d’or, le tournaire, le virginia, etc.

LE NARCISSE(Narcissus jonquilla, N. poeticus, N. tazetta)

Le narcisse était déjà connu comme plante médicinale dans l’Antiquité,  d’où  provient son nom qui   le  rattache à la mythologie. En Provence, le narcisse est une plante spontanée. Il s’agit du  narcisse des poètes, Narcissus poeticus, que l’on trouve dans les collines du  Haut-Var, du  Verdon et de la Vésubie, où on l’appelle Jusiovo.  Il était particulièrement  prisé  des parfumeries  de Grasse. On cultiva dans la région grassoise plusieurs variétés de narcisses, dont la tazetta ou done, dite narcisse de Constantinople (ou encore de Marseille), elle aussi particulièrement appréciée des parfumeurs et qui pousse plutôt sur  le littoral. La production avoisinait les 100  tonnes de fleurs au début du  siècle. Le narcisse fleurit entre février et mai, avec une reprise de végétation en automne. On le multiplie par bulbes, qu’il faut chaque année déraciner, nettoyer, trier et replanter. Il se récolte en avril pour la tazette. L’extraction de ses principes odorants se fait exclusivement par enfleurage.

L’OEILLET(Dianthus caryophyllus)

Bien qu’aujourd’hui la culture de l’œillet concerne plutôt la production de fleurs coupées, elle fut originellement utilisée par la parfumerie grassoise. Spontané sur  la Côte d’Azur, l’œillet est l’une des rares fleurs des régions tempérées contenant de l’eugénol, une substance aromatique que la fleur diffuse naturellement. Les oeillets apparaissent en mai-juin, puis la plante entre en repos végétatif  pendant l’été.  Ils végètent ensuite  pendant l’hiver pour fleurir à nouveau au printemps. Les horticulteurs azuréens ont su tirer parti de la douceur de l’arrière saison et obtenir sa floraison dès octobre. Pour extraire leur parfum, il faut récolter les fleurs dans un délai d’environ trois heures après une forte insolation et les traiter par solvants ou par macération. Les parfumeurs extraient aussi une huile essentielle de sa racine.

LE RÉSÉDA (Reseda odorata et R. luteola)

Les résédas sont des plantes herbacées, généralement odorantes. Ce genre comprend une cinquantaine d’espèces annuelles, bisannuelles ou vivaces, originaires d’Afrique du  Nord, d’Europe et d’Asie occidentale. Charles Darwin en fait mention dans ses études sur  les effets de la reproduction croisée ou autogame dans le royaume végétal (The Effects of Cross and Self-Fertilisation in the Vegetable Kingdom).
*Reseda luteola
Il s’agit d’une variété de réséda connue dès dans l’Egypte antique, utilisée pour ses propriétés tinctoriales, qui permettait l’obtention de divers coloris jaunes. Aussi dénommée Gaude ou Réséda des teinturiers, Reseda luteola est assez commune en Europe occidentale et méridionale, où elle est parfois appelée herbe des juifs. Cette dénomination vient de son utilisation, du  XIIIe au XVIIIe siècle, par les juifs de Provence pour teindre en jaune les chapeaux qu’ils étaient tenus de porter comme signe distinctif.
*Reseda odorata
Aussi nommé herbe maure ou mignonette, Reseda odorata fut essentiellement cultivé pour la parfumerie sur  la Côte d’Azur dans la vallée de la Siagne, à Auribeau, Cannes et Pegomas. La plante exige des terrains riches, bien exposés et à l’abri du froid. Les semis ont lieu entre mars et avril. Les premières fleurs doivent  être supprimées,  et quand vient  la  chaleur  les plantations sont protégées sous des “paillassons”. La récolte des fleurs se déroule en juillet/août. Elles sont traitées par enfleurage ou par solvant. Leur parfum, voisin  de celui de l’abricot, entrait dans la composition des eaux de toilettes, des savons et des cosmétiques.

LE ROMARIN (Rosmarinus officinalis)

Le romarin est une plante méditerranéenne autochtone, largement répandue sur  le littoral où elle pousse parfois jusqu’à 1500 mètres d’altitude. On dénombre plus de 150 variétés de cette plante qui était déjà, dans l’Antiquité, très appréciée notamment pour des usages funéraires. Les régions azuréennes passent pou avoir été, à cette époque, l’un des centres de sa culture, avec des exportations en direction de la Grèce. Le romarin connût, dès le moyen-âge, un  rôle important en parfumerie, et surtout en cosmétique. L’utilisation du  romarin en parfumerie remonte au moins au XVIIe siècle, avec le premier parfum alcoolique, l’eau de la Reine de Hongrie, dont le romarin était l’un des principaux composants, et que certains historiens datent même du  XIVe siècle. Très riche en essence, le romarin donna lieu en outre à des préparations  médicinales  réputées,  ainsi qu’à  des vins aromatisés. L’essence est obtenue par la distillation des branches, de préférence en n’utilisant que les sommités fleuries. Elle contient notamment du  bornéol, du  cinéol (ou eucalyptol), du  camphène et du  pinène. Le romarin reste cultivé de nos jours à grande échelle en Espagne, en Tunisie, au Maroc, en Italie, en France, en Algérie et  au Portugal,  pour l’extraction  de l’huile  essentielle.  Laproduction mondiale actuelle se monte à environ 300  tonnes.

LA SAUGE (Salvia sclarea)

Les usages de la sauge sont presqu’aussi nombreux que ses multiples variétés, dont plusieurs centaines ont été recensées. Condiment, substitut du  thé ou du  houblon pour la bière, la sauge servait de longue date en parfumerie, dans l’embaumement des morts, dans la pharmacie, ainsi que sous forme de teinture, poudre, cataplasme, infusion vineuse, bains et fumigations. Originaire d’Europe orientale, méridionale et centrale, la sauge sclarée est une plante très odorante. Sur la Côte d’Azur, elle fit l’objet, au début du  XX° siècle, d’une mise en exploitation significative (avec une production annuelle de quelques 58 tonnes), suite au succès de son huile essentielle en parfumerie. De nos jours, son essence demeure un  modèle d’équilibre en matière de parfums. Elle est aussi utilisée dans la fabrication de vermouths et de liqueurs. Sa culture demeure significative en France, en Hongrie et en Bulgarie.

LA TUBÉREUSE (Polianthes tuberosa)

La fleur de tubéreuse est à l’origine de l’une des essences les plus précieuses de la parfumerie. Originaire du  Mexique, Polianthes tuberosa a été introduite en Europe dès le XVIe siècle, notamment dans la région de Grasse, où sa production atteignit jusqu’à 60 tonnes annuelles au début du  XX° siècle, avec une trentaine d’hectares cultivés. Son essence possède une forte odeur aux connotations extrêmement sensuelles. Elle était obtenue par la technique de l’enfleurage à froid. Les fleurs sont récoltées à peine écloses, entre les mois d’août et d’octobre. Les bulbes sont ensuite déracinés, nettoyés et brossés, puis replantés en février-mars de l’année suivante.

LA VERVEINE CITRONNELLE ( Aloysia citrodora)

La verveine citronnelle, ou odorante, a été introduite en Europe au 18° siècle, en provenance du  Pérou (où elle est dénommée cedrón), par le naturaliste français Joseph Dombey. On extrait de la verveine citronnelle une huile essentielle utilisée en parfumerie et dans les produits de toilette. Cette   culture,   de  petite importance,  concernait  quelques hectares au début du  siècle, autour de Grasse, avec une production estimée tout de même à près de 60 tonnes par an. Elle fut rapidement abandonnée sur  la Côte d’Azur, avec la concurrence des plantations d’Afrique du  Nord. Une plantation, ensemencée par bouturage au printemps dure 30 ans. Elle comporte environ 10 000  pieds à l’hectare. La récolte se fait à la fin juillet et à la mi octobre, avec parfois une 3°  récolte.  On  extrait  l’essence parfumée des feuilles  par distillation.

LA VIOLETTE (Viola  odorata, V. parma)

On cultive de longue date, sur  la Côte d’Azur, 2 variétés de violettes destinées à la parfumerie, l’Odorata aux fleurs blanches et la violette de Parme. Leurs fleurs sont aussi employées en confiserie (sous la forme de pétales confits) ou encore pour la confection de bouquets. L’essence tirée de leurs feuilles entre par ailleurs dans la fabrication de nombreux cosmétiques. Elle possède un  parfum qui s’apparente à l’iris, au géranium ou à la bergamote. Leur production industrielle, initiée au siècle dernier dans la région de Vence, s’étendait aux communes voisines du  Bar, du  Rouret, de Châteauneuf, de Peymeinade et de Cabris. Elle se poursuit actuellement à Tourettes sur Loup,  avec plus de 150  tonnes annuelles. Traditionnellement cultivée à l’abri des oliviers ou des orangers, la violette est de nos jours exploitée sous serre et sur “boudins”, des supports verticaux emplis de copeaux nourris par un  apport d’éléments nutritifs en solution liquide. Le temps fort de la floraison, entre janvier et mars, est réservé à la fabrication des pétales confits. On récolte aussi les fleurs, d’octobre à mars, pour la confection de bouquets. Entre avril et mai, on ramasse les feuilles. Une seconde récolte a lieu au mois d’août.

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