Le Parfum

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Le parfum… ce mot évoque pour nous un monde fascinant et complexe, peuplé de matières premières naturelles d’exception, un monde où les odeurs, en plus de leur effet reconnu sur notre psychisme, ont un but avoué de séduction, d’affirmation de notre personnalité ou de notre humeur, et bien sûr de plaisir pour soi et pour les autres.

Loin des « sent-bons » industriels, synthétiques et standardisés, c’est la découverte de cet univers envoûtant que nous vous proposons. Ce que nous voulons partager avec vous, c’est le plaisir de découvrir des odeurs naturelles, vivantes et uniques, d’apprendre à les associer selon vos désirs et votre personnalité pour créer votre parfum.

Depuis la nuit des temps...

L’histoire du parfum est intimement liée à celle de la civilisation, si bien qu’il est impossible d’en dater l’apparition.
Dès l’Antiquité le parfum est tour à tour instrument de culte, soin médical, rite d’hygiène ou de beauté, mais il est aussi très tôt considéré comme un plaisir pour le corps et l’esprit et utilisé comme instrument de séduction.

L'Antiquité
On utilise les plantes aromatiques surtout telles quelles, en macération huileuse, ou en fumigation.
Les Egyptiens connaissent déjà l’art d’associer les odeurs pour créer des parfums complexes, comme le Kyphi, mélange à usages multiples dont il existe plusieurs variantes contenant généralement entre autres des baies de genièvre, des fleurs de genêt, du roseau odorant, de la résine de térébinthe, de la myrrhe, de la cannelle, de la cardamome…
Le Moyen-âge
Les parfums sont considérés comme un remède contre les maladies et les riches portent des boules remplies d’ambre, de musc ou de résines aromatiques pour se protéger des épidémies.
Fin du Moyen-âge & Renaissance
En Europe au Moyen-âge puis à la Renaissance, l’art du parfum est souvent celui des alchimistes. On découvre l’alcool éthylique ainsi que la distillation qui permet d’extraire les parfums, en même temps que de nouvelles matières premières ramenées par les grands explorateurs : cacao, vanille, tabac, baume du Pérou, poivre, girofle...
Fin XVIème - XVIIIème siècle
La parfumerie alcoolique se développe : on se lave peu à la cour des rois mais on se parfume beaucoup : eaux de Cologne, vinaigre de toilette, poudres et pommades parfumées, pots-pourris… Grasse s’impose comme la capitale des parfums, avec la culture des herbes aromatiques et des fleurs et le perfectionnement des techniques d’extraction des principes odorants, comme l’enfleurage et la distillation.
XIXème siècle
A Grasse, les procédés d’extraction des principes odorants par des solvants volatils sont développés pour obtenir des concrètes, des absolues et des résinoïdes. Ce mode d’extraction va peu à peu remplacer l’enfleurage.
Le développement de la chimie organique et l’introduction de molécules de synthèse dans les parfums marque le début de la parfumerie moderne. Le parfum s’impose comme un art et de grands parfumeurs composent des accords mythiques encore best-sellers aujourd’hui : Guerlain (Jicky, 1889), Houbigant (Fougère royale, 1882), Penhaligon’s (Hammam Bouquet, 1872).


XXème siècle
Le début du XXème siècle est marqué par François Coty, parfumeur autodidacte de génie, qui créa des accords aujourd’hui encore à la base de nombreux parfums comme le fameux Chypre (1917).

Dans les années 70, l’analyse marketing transforme la parfumerie : avant d’être créé, le parfum est conceptualisé et doit répondre aux désirs supposés des consommateurs : Opium (Yves Saint-Laurent, 1976) incarne le mystère et la volupté de LA femme, Anaïs-Anaïs (Cacharel, 1978) évoque la dualité de l’innocence et de la sensualité.
Les années 90 voient l’apparition de la vogue des senteurs aquatiques et marines : Escape (Calvin Klein, 1991), Kenzo pour homme (Kenzo, 1991)…