L'odorat
l'odorat, ou olfaction, et déterminant en aromathérapie.
Le système olfactif de l'être humain, à la fois primitifs et sophistiqués, joue un rôle majeur tant pour sa santé que pour son bien-être. L'étude du mécanisme de l'odorat et de la compréhension de ces éléments déclencheurs, ainsi que les sensations qu'il suscite relève d'un fascinant voyage au cœur du cerveau.
La physiologie de l'olfaction
pour que les molécules d'une substance soient perçues, c'est-à-dire senties, cette substance doit être volatile et hydrosoluble afin de pouvoir se dissoudre dans le mucus des voies nasales et entrer en contact avec les cellules olfactives présentes dans les narines, elle doit également être liposoluble, les membranes plasmiques des fibres olfactives étant largement adipeuses.
Lorsqu'il est aspiré par le nez, l'air se réchauffe et des molécules odoriféres, comme les huiles essentielles se dissolvent dans le mucus qui tapisse la cavité nasale. Situé au sommet de chaque côté de la cavité nasale interne au niveau des yeux, le bulbe olfactif, d'un diamètre légèrement supérieur à 1 cm, et recouvert d'une membrane muqueuse, l'épithélium olfactif, garnie d'un tissu spécifique constitué d'environ 10 millions de cellules olfactives, elles-mêmes tapissées d'une fine couche de mucus. Les cellules de la membrane olfactive sont des cellules nerveuses : il s'agit de la seule zone du corps humain ou le système nerveux central est exposé et en contact direct avec l'environnement. Ces cellules nerveuses sont remplacées tous les 28 jours. Chacune d'elle comporte un bouquet de six à huit excroissances minuscules (ou cils) équipés de cellules réceptrices. La structure des molécules odoriféres leur permet de s'emboîter sur les cellules réceptives comme les pièces d'un puzzle, selon une position spécifique. Depuis de nombreuses années, les scientifiques étudient la manière dont les molécules odoriféres stimulent ces cils minuscules avant d'être transporté au cerveau par les cellules nerveuses sous forme d'impulsions électriques.
Les cils rattachés aux cellules nerveuses – jusqu'à 80 millions d'entre eux – peuvent transporter une quantité d'informations plus importantes que tout autre processus analytique humain. À chaque inspiration, nous recevons des portions infimes de notre environnement. Réglé depuis la naissance, l'odorat joue un rôle majeur tout au long de la vie.
La perception des odeurs
l'odorat agit principalement au niveau du subconscient. Il en existe deux :
– odorat primaire ou inné
– odorat secondaire ou acquis
l'odorat primaire
il appartient à notre kit de survie. Très rapidement un bébé apprend à reconnaître l'odeur de sa mère ; cela constitue ce que l'on appelle le lien affectif. Grâce à l'odorat primaire, nous sommes en mesure d'identifier des odeurs liées à la nourriture ou au danger. À la puberté les phéromones, ou odeurs hormonales, nous attire de manière subconsciente vers des partenaires sexuels potentiels.
L'odorat secondaire
dès la naissance, l'odorat croit et se développe au fur et à mesure de la prise de conscience des différences odeurs et de leur association à des expériences plaisantes ; le lien entre l'odeur, les émotions et la mémoire est vitale. Cet éventail de perception varie d'une personne à une autre. En parfumerie, les créateurs de parfum, ou nez, peuvent identifier jusqu'à 3000 odeurs. Il faut parfois près d'une vingtaine d'années pour développer cette faculté.
L'olfaction et l'aromathérapie
voir et entendre nécessite un stimulus énergétique, déclenché par la lumière ou leçon. L'odorat réclame la présence d'une molécule odoriférante qui est enregistrée dans le cerveau lors de l'inspiration et de l'expiration. Des odeurs âpres, comme celle du vinaigre ou de l'ammoniaque, sont acheminés par un ensemble de cellules nerveuses spécifiques qui réagissent à la stimulation par le biais de ces molécules, alors que des substances parfumées sont transmises au système limbique sans être enregistré par le cortex cérébral. Elles atteignent les centres de contrôle des plus profonds du cerveau. Lieux de stockage des informations sur les odeurs. En d'autres termes, notre subconscient reçoit et réagit à une odeur avant même que nous l'ayons perçu.
Cette interaction directe avec le système nerveux et le cerveau est ce qui confère au eu l'essentiel leur pouvoir thérapeutique, notamment sur l'activité mentale et les émotions contrôlées par le système limbique.
En raison de sa relation complexe avec la mémoire et les émotions, notre perception des parfums est assez subjective. Depuis toujours, les parfums sont utilisés pour induire une sensation de bien-être et si il est efficace, leur usage peut reconnecter l'homme à la nature. Si l'odeur d'une huile essentielle évoque une association plaisante, son effet psychologique favorisera l'équilibre du corps et de l'esprit.